Manger vegan est à la mode, vous n’y avez certainement pas échappé. De nombreuses stars affichent leur conversion au véganisme avec fierté, comme l’acteur Leonardo Di Caprio ou la superstar du poker Daniel Negreanu.

Le véganisme qu’est-ce que c’est ? Oh, vous débarquez ou quoi ? C’est un mode de vie qui consiste à refuser de consommer tout produit issu de l’exploitation animale.

Ainsi cela peut être alimentaire (prohibition de la viande, poisson, fromage et œufs) ou pas (pas de canapé en cuir ou d’équitation, par exemple). Ce mode de vie ne semble pas adapté aux exercices de force, comme la musculation. Les adversaires du véganisme citent en exemple les indiens, peuple végétarien d’un milliard et demi d’habitants qui ne remporte jamais plus que quelques médailles aux Jeux Olympiques.

Traduisez ceci par l’équation absence de viande est égale à absence de performance sportive. Alors qu’en est-il vraiment ? C’est ce que nous allons essayer de voir.

Gérer l’absence de protéine. C’est LE grand challenge de ce mode alimentaire. Les aliments protéinés sont les plus nourrissants pour le muscle. La croissance musculaire ne peut être réalisée que grâce à cela. Le régime vegan retire principalement les protéines animales, comme la viande et le poisson. Vous serez obligé de vous tourner vers les protéines végétales, mais en bien plus grosse quantité. Un steak vous en fournira avec un ratio apport/quantité de nourriture ingurgitée quasiment imbattable, surtout par un aliment végétal.

Une des alternatives vous apportant le plus de protéine végétale est le poids chiche ainsi que toutes les légumineuses de cette famille. N’oubliez pas d’en manger en grande quantité. D’une manière générale, se passer de viande (qui agit un peu comme un super carburant pour vos muscles) vous obligera à prendre des repas bien plus riches en calories qu’auparavant.

N’oubliez pas que si vous passez du côté des végétariens, il vous faut opter pour une alimentation équilibrée en acides aminés essentiels. Comment ? Tout simplement en veillant tout le temps à associer céréales et légumineuses durant un repas fournit, ce qui assure à votre organisme les 8 acides aminés nécessaires.

Exemple : associez du millet (céréales) avec des pois chiches (légumineuse).

La viande peut donc être remplacée par les légumineuses, mais également par les compléments alimentaires. Les cocktails que se prennent les adeptes du body building ne sont réalisés qu’à base de protéine (végétale ou de synthèse). Ces cocktails ont un apport non négligeable. La combinaison entre ces derniers et les légumineuses peut donc se révéler être une excellente alternative. Je vous conseille toutefois de combler parfaitement votre régime alimentaire avant d’y ajouter des compléments onéreux.

Des participants de l’Homme le plus fort du Monde ont essayé et ça marche ! Si ces beaux bébés ont réussi à conserver leur masse musculaire de 130 kilos voire plus, alors pourquoi pas vous ?

De plus, si vous n’atteignez pas l’apport protéinique que vous aviez quand vous dévoriez steaks sur steaks, votre muscle se développera d’une autre manière. Il ne donnera plus l’impression de gonfler et aura un développement moins spectaculaire mais plus dense. Certes, le résultat est ingrat car lorsque l’on « pousse » dans l’utilisation des machines à la salle de sport, on s’attend à des résultats car l’exercice est dur et laisse des traces. Mais un muscle plus dense généré plus de force qu’un muscle gonflé. La musculature de l’ancien rugbyman Sébastien Chabal était par exemple de ce type-là. Tous ses adversaires s’accordent à dire qu’il est incontestablement l’un des joueurs les plus puissants de l’histoire.

Être vegan et fort c’est donc possible. Il serait bien qu’un homme fort en fasse l’exemple et fasse sauter par la même occasion les verrous psychologiques encore nombreux parmi ceux qui n’arrivent pas à sauter le pas. Autrement dit, si vous n’êtes pas capable d’aligner 3 tractions, ce n’est pas parce qu’il n’y a plus de filet mignon dans votre assiette !